Raymond Aymmonin
Raymond, René, Eugène AYMONNIN, dit « Eugène 714 »
Naissance: 7 janvier 1923 à Larnod
Décès: 26 septembre 1943 à la citadelle de Besançon
Statut: Fusillé
Domicile: Larnod
Métier: Agriculteur
Parents: Justin Aymonnin et Jeanne Chasey (agriculteurs)
Rôle dans la résistance: Chef de groupe
Attentats : 8, 9, 18, 20b et 23
Arrestation: Arrêté le 14 septembre 1943 à Seloncourt
Condamnation: A la peine mort
Exécution: 26 septembre 1943 à 7h56 à la citadelle de Besançon
Décorations: Médaille militaire + Médaille de la Résistance + Croix de guerre + mention « Mort pour la France »
Extrait du jugement du tribunal militaire Felkommandantur 560 :
23) « L'accusé AYMONNIN est âgé de 20 ans et fils d'un cultivateur de Larnod ; il travaillait dans l'exploitation de son père. Un frère se trouve comme prisonnier de guerre en Allemagne. L'accusé faisait partie de bonne heure du groupe de l'accusé SIMON qui s'occupait du rassemblement d'armes et d'exercices de tir. Il resta également dans ce groupe après qu'il eut reçu le nom de "Guy Mocquet" et fut placé sous l'autorité de "Philippe". L'accusé connaissait le but des attentats et prit part à cinq d'entre eux (8. 9. 18. 20b et 23) et lors de l'attentat contre le Maire de Montferrand il tira l'un des coups de feu. Il prétend avoir fait cela parce que le maire avait frappé à trois reprises avec un manche de hache sur Raymond TOURRAIN. Lors des autres attentats, il était également porteur d'une arme à feu pour s'en servir éventuellement pour sa défense. L'accusé prétend ne pas s’être fait de souci au sujet de sa conduite. »
Lettre à ses parents :
A Monsieur et Madame AYMONNIN, à Larnod.
Chers Parents,
Je vous écris pour la dernière fois le 26, à 5 h 40, car le recours en grâce étant rejeté, nous allons être fusillés.
Ne vous faites pas trop de chagrin, je vous en conjure. Songez à mon frère. Je suis mort en véritable Français et en véritable chrétien.
Pour Juliette, je lui demande pardon de lui avoir pris son amour, et lui souhaite de tout cœur d'être heureuse avec un autre.
Je vous quitte en vous embrassant tous une dernière fois bien tendrement.
Nous nous reverrons au ciel.
Celui qui vous aime,
Raymond.
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