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La dissolution du Groupe Guy MOCQUET

La dissolution du Groupe Guy MOCQUET débute par une violente vague d'arrestations : la Sipo-SD, service de renseignement allemand, va réussir à arrêter dix-sept membres du groupe Guy MOCQUET sur trente et un, entre le 1er et le 6 juillet 1943. L'efficacité des allemands, résulte des nombreuses recherches menées et des renseignements trouvés.

 

 

Les responsables des Francs-Tireurs et partisans (FTP) prennent souvent contact avec Marcel SIMON, chef du Groupe Guy MOCQUET. A l'issue d'une réunion à laquelle assiste CHETELAT, Paul PAQUERIAUD, demande au chef du Groupe Guy MOCQUET de lui fournir un compte-rendu détaillé de chacune des actions de sabotage entreprises par son détachement avec le nom de guerre des participants. Au début de l'année 1943, un parachutage est annoncé à Poligny (Jura). Les responsables régionaux des FTP effectuent le déplacement pour assurer la récupération de containers parachutés par les Alliés. C'est au cours de ce voyage que PAQUERIAUD remet à un surnommé « Michel » la liste des sabotages réclamée quelques jours auparavant à Marcel SIMON.

Le 10 juin 1943, dans un café du square Saint-Amour à Besançon, MONTAVON, PAQUERIAUD et « Michel » présenté par CHETELAT (« Victor »), sont arrêtés par la Gestapo. « Michel » n'est autre que Frank WILSER, agent du service de sécurité allemand après avoir été, avec CHETELAT, agent des services de renseignement français, en 1941.

L'état-major régional des FTP décimé, un des adjoints de PAQUERIAUD, « Robin » entre en rapport avec Marcel SIMON et lui fait savoir que, le jeudi 1er juillet, le nouveau responsable régional Raymond LEGORRE désire voir quelqu'un du Groupe Guy MOCQUET. Marcel REDDET va au rendez-vous fixé le 1er juillet 1943, avec la liste des effectifs, le nom de guerre de chacun et le stock de tickets d'alimentation soustraits aux mairies. Quelques heures plus tard, les membres du Groupe Guy MOCQUET apprennent que Marcel REDDET vient d'être arrêté. Cependant, ils ignorent que Raymond LEGORRE vient d'être abattu portant sur lui la liasse de documents remis par REDDET. Ils sentent que l'étau se resserre sur eux et hésitent à fuir tant qu'il est encore temps. Ils décident finalement de rester pour continuer le combat. Malheureusement, les allemands sont vifs et la chasse à l'homme commence dès la nuit du 1er au 2 juillet 1943, elle continuera aussi les jours suivants.

Le 6 juillet au soir, dix-sept membres du Groupe Guy MOCQUET sur trente et un sont emprisonnés à la Butte. Ils sont jugés en septembre 1943 dans la prison de la Butte, après plus d'un mois et demi de détention. En effet, les Allemands craignant une attaque de la Résistance, décident de juger les francs-tireurs dans la prison même et non rue Lecourbe, où se trouve le siège du tribunal de la Feldkommandantur 560. Le jugement est rendu le 18 septembre après de longs interrogatoires et les plaidoiries : douze membres du Groupe Guy MOCQUET sont condamnés à mort, et sept sont condamnés à la déportation.Quatorze membres du Groupe restent cependant en cavale et essayent d'échapper aux forces d'occupations par tous les moyens.

 

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Même si la moitié du détachement est libre, les effectifs sont insuffisants, les armes ont été saisies et l’organisation des FTP est décimée. De plus, les membres non-arrêtés doivent partir de la région pour fuir les allemands. Cela empêche donc le Groupe de renaître et de redevenir actif : c'est la fin du Groupe Guy MOCQUET.

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