Les monuments dédiés au Groupe
Au lendemain de la guerre, la population est marquée par l'occupation et commence par retrouver une vie normale. Mais la plupart des gens pensent aux membres de leur famille, à leurs amis et bien d'autres encore qui sont morts pendant l'occupation. En effet, chaque personne compte au moins une personne proche décédée durant le conflit car cette guerre a été la plus meurtrière de l'histoire. En France, on compte près de 600 000 morts dont 350 000 civils et plus de 86 000 déportés par mesure de répression mais au niveau mondial, le lourd bilan humain s'élève à plus de 60 millions de morts. Dans le cas du groupe Guy MOCQUET, après le retour de trois des sept déportés en camp de concentration, les membres qui n'ont pas été arrêtés ont une réelle prise de conscience de l'atrocité et de la barbarie des nazis. Les douze membres non-arrêtés et les trois déportés revenus veulent honorer ces héros qui ont perdu la vie au combat pour une France Libre. Un devoir de mémoire se met alors en place, car il ne faut pas oublier le courage de ces douze jeunes fusillés et des quatre morts en déportation. Pour cela, les familles des disparus et les membres encore vivants se rassemblent et construisent des monuments afin que le souvenir reste gravé à tout jamais et perdure dans le temps.
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Voici les différents monuments et plaques commémoratives pour les membres du groupe Guy MOCQUET :
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Cette stèle est située au centre de Larnod, le village où est né le groupe Guy MOCQUET. Elle a été inaugurée le 22 septembre 2013 à l'initiative de l'Amicale à la mémoire du groupe de résistance Guy MOCQUET. Elle comporte les noms des 31 membres du groupe. Les noms sont classés dans un ordre précis : le nom du chef de détachement (Marcel Simon), des cinq chefs de groupe (Georges Rothamer, Raymond Aymonnin, Léon Chasez, Maurice Andrey et Raymond Tourrain), et des deux chefs d'équipe (Henri Fertet et René Roussey), précèdent ceux des autres membres dans l'ordre alphabétique.
Une cérémonie a lieu chaque année, le dernier dimanche du mois de septembre pour honorer les membres du groupe.
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Cette stèle a été construite par les membres du groupe, les familles des disparus et leurs amis des villages voisins. Elle a été inaugurée le dimanche 18 mai 1946. Elle se situe en forêt et surplombe toute la vallée du Doubs, au lieu-dit « Le Rocher de Valmy ». Dessus figurent les noms de vingt résistants « Morts pour la France » : douze fusillés du groupe Guy Moquet et quatre du groupe Marius Vallet mais aussi les quatre membres du groupe Guy MOCQUET morts en déportation.
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Cette plaque commémorative se trouve sur le côté droit de l’entrée de la prison de la Butte. Elle a été inaugurée le 8 septembre 2008. Elle rend hommage au 23 résistants jugés par la Feldkommandantur 560 en septembre 1943. En effet, nous pouvons voir les noms des résistants jugés ainsi que leur place lors du jugement dans la prison. Celui-ci s’est déroulé dans l’aile la plus reculée de la prison car les Allemands craignaient une attaque visant à libérer les résistants.
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S'élevant sur les hauteurs de Besançon et fortifiée par Vauban, la Citadelle est, sous l'Occupation et dès le mois de juin 1940, le lieu consacré des exécutions. Une centaine de résistants y sont fusillés après leur condamnation par le tribunal militaire de la Feldkommandantur.
La première exécution est celle de Marius Vallet, le 28 avril 1941. Ce premier fusillé frappe les esprits à tel point qu'un groupe de Résistance, proche du groupe Guy MOCQUET et dirigé par Balthasar Robledo, prend son nom.
99 résistants sont ainsi passés par les armes entre le 28 avril 1941 et le 18 août 1944, date de la dernière exécution. Parmi eux, quatre-vingt-quatre Français, trois Italiens, un Polonais, trois Suisses, cinq Néerlandais, deux Luxembourgeois, et deux Espagnols.
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La région de Besançon ayant été très marquée par la résistance pendant l’occupation, elle regorge de nombreux autres monuments. Parmi eux, nous pouvons trouver ces deux monuments qui se trouvent à la Citadelle de Besançon :
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Ce monument rend hommage aux 100 résistants fusillés pendant l'occupation à la Citadelle. Il représente deux résistants accrochés à deux poteaux côte à côte et sur le point d'être exécutés.
En plus de ces monuments pour le souvenir des membres morts, les survivants eux, vont se réunir pour reparler de ce moment difficile de l'histoire. Pour cela, ils se retrouvent ensemble lors de cérémonies pour le groupe Guy Mocquet ou encore lors de remises de médailles. Ils se rassemblent aussi pour l'écriture du livre « L'Histoire du Groupe Guy Mocquet » où ils confrontent leurs souvenirs afin de retranscrire le plus fidèlement possible la réalité.
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Les membres du Groupe Guy MOCQUET et les familles des disparus sont décorés lors d'une cérémonie à Chamars à Besançon.
Source : Musée de la résistance et de la déportation de Besançon (côte : FN-01402)
Rassemblement de tous les survivants du Groupe Guy MOCQUET, le 16 septembre 1973.
Source : Livre « L'Histoire du Groupe Guy Mocquet » de Raymond Tourrain (p.104)
Un mémorial leur rend aujourd'hui hommage où de nouveaux poteaux remplacent les originaux et où les noms des fusillés apparaissent. Cependant, un poteau original où les impacts de balles sont visibles subsiste encore. Il est exposé à l’intérieur du Musée de la Résistance et de Déportation de Besançon.
Ce monument rend hommage aux déportés. En effet, derrière ce monument, les noms des camps de concentration sont visibles.