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Philippe Gladoux

Philippe, Marie, Jean, Antoine GLADOUX dit « Julien 708 »

Naissance: Né le 10 janvier 1925 à Besançon 

Décès: 26 septembre 1943 à la citadelle de Besançon

Statut: Fusillé

Domicile: Fontain

Métier: Élève du lycée Horloger Besançon + Employé aux tourbières de La Vèze

Parents: Père agriculteur

Rôle dans la résistance: 3 ou 4 fois aux réunions du groupe + Attentat : 5

Arrestation: Arrêté le 1er juillet 1943 à Fontain par la Feldgendarmerie

Condamnation: A la peine mort

Exécution: 26 septembre 1943 à 7h56 à la citadelle de Besançon

Décorations: Médaille militaire + Médaille de la Résistance + Croix de guerre + mention « Mort pour la France »

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Extrait du jugement du tribunal militaire

L'accusé GLADOUX fréquenta jusqu'à l'âge de 13 ans l'école primaire de Fontain où il était domicilié avec ses parents, puis durant un an le lycée et durant une autre année l'école d'Horlogerie de Besançon. Puis il resta pendant un an à la maison et aida ensuite son oncle à l'exécution de ses travaux agricoles. Depuis deux ans, il était occupé comme ouvrier dans une tourbière à la Vèze (arrondissement de Besançon). En février 1943, alors qu'il se rendait au Fort Fontain il rencontra quelques jeunes gens des villages voisins qu'il connaissait. Ils lui demandèrent s'il ne savait pas où l'on pouvait trouver des armes, sur quoi il répliqua qu'il avait un vieux revolver à la maison. Là-dessus ils l'invitèrent à s'enrôler dans leur mouvement de résistance, qu'il travaillerait pour la libération de la France en exécutant des attentats. Ils le menacèrent de dénonciation de détention d'armes s'il ne voulait pas se joindre à eux. Par peur de cette dénonciation l'accusé accepta. Ils se rendirent trois ou quatre dimanches aux réunions du groupe de résistance sur le fort Fontain. A cette occasion il fit la connaissance du chef SIMON qui demanda à ses partisans de se procurer des armes et des explosifs et menaça en général de fusiller ceux qui n’exécuteraient pas ses ordres.

L'accusé reçut le faux nom de "Julien 708" et prit part, sans être armé à l'attentat contre la drague près d'Aveney (n° 5). Il était de garde sur la route principale près du canal. Il ne prit pas part à d'autres attentats. Lors de son arrestation l'on trouva le vieux revolver. Il s'agit d'un revolver qui ne saurait être utilisé par un profane, d'autant plus que les capsules nécessaires ne sont plus fabriquées.

Lettre à sa mère et son frère

à Madame Veuve GLADOUX Léon, Fontain.

Le 26 septembre 1943 à 5 h 40.

            Chère Maman, cher Frère,

            C'est la dernière fois que j'exprime ma pensée  envers vous.

            Je sais que ma mort vous fera du chagrin, mais je meurs pour ma Patrie, confiant dans la Providence.

            D'ailleurs, maman chérie, il reste mon frère sur qui tu mettras ton affection ...............(1)................

            Comme souvenir, je vous laisse tout ce qui est dans ma valise et ma cellule. Consolez-vous, je serai vers mon papa, au Ciel ; je vous guiderai, vous éclairerai de là-haut. Je veux être enterré à Fontain, à côté de lui.

            Adieu à toute la famille et à tous mes amis.

Philippe,

mort pour la Patrie.

Ton fils qui vous aime et vous embrasse de toutes les forces de son âme, blanche comme la neige depuis hier soir.

Je suis en état de grâce. Ceci est à peu près le seul souvenir que je vous laisse.

 

...............(1)................ Passage censuré

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