top of page
simon marcel.jpg

Marcel Simon

Marcel, Léon SIMON dit « Joseph »

Naissance: Né le 27 février 1920 à Larnod

Décès: 26 septembre 1943 à la citadelle de Besançon

Statut: Fusillé

Domicile: Larnod

Métier: Agriculteur

Parents: Charles Simon et de Germaine Ligier (agriculteurs)

Rôle dans la résistance: (dès 1940) CHEF DE DÉTACHEMENT

Attentats : 1, 5, 8, 9, 10, 11, 15, 18, 20 a et b, 22, 23, 29, 30

Arrestation: Arrêté le 2 juillet 1943 à Larnod par la Sipo-SD

Condamnation: A la peine mort

Exécution: 26 septembre 1943 à 8h25 à la citadelle de Besançon

Décorations: Médaille militaire + Médaille de la Résistance + Croix de guerre + mention « Mort pour la France » + Légion d'honneur

Extrait du jugement du tribunal militaire

L'accusé SIMON travailla, après fréquentation de l'école primaire, dans le train de culture de ses parents à Larnod. Il a encore deux frères plus âgés que lui, dont l'un travaille également dans l'entreprise des parents, tandis que l'autre est prisonnier de guerre. A l'âge de 19 ans, il fut atteint de paralysie infantile et de ce fait reconnu inapte au service militaire. Avant la guerre il était secrétaire de la jeunesse agricole catholique, qui englobait 3 villages. Il serait un catholique convaincu et un Français aux idées nationales. Depuis fin 1940 déjà, il rassemblait des jeunes gens de I.arnod autour de lui, leur expliquait le maniement d'armes, organisait des exercices de tir et tenait des conférences. SIMON voulait préparer ce groupe, qui petit à petit grandissait toujours, en vue d'intervenir contre les autorités d'occupation. Il croyait qu'un jour les Anglais et les Américains débarqueraient en France et que De Gaulle appellerait ses partisans au combat. Lorsque commencement septembre 1942 des membres d'un autre groupe qui firent sauter l'écluse du canal près de Beure. Il se décida à exécuter également un attentat avec ces hommes, en vue de l'entraînement de ces derniers. Le 19.9.42, il se rendit avec 3 de ses partisans (qui ne se trouvent pas parmi 1es accusés) à la double écluse de Rancenay et ils déposèrent trois obus près des portes de l'écluse, que l'explosion endommagea à tel point, que la navigation dut être interrompue pendant une dizaine de jours. Sur ses indications, deux de ses partisans exécutèrent l'attentat contre la famille de cultivateurs germanophiles LAISNE à Byans, le 21.10.42.

En février 43, SIMON fit la connaissance de "PHILIPPE" qu'il prenait pour un ancien officier. "Philippe" l'invita à agrandir encore son groupe par enrôlement dans les localités voisines et à le mettre à la disposition des F.T.P. Il sut gagner SIMON. Celui-ci enrôle dans son groupe, qui comme détachement des F.T.P. reçut le nom de "Guy Mocquet" de nouveaux membres. La plupart des accusés appartenaient à ce détachement. Ce dernier exécuta un assez grand nombre d'attentats. L'accusé SIMON prit part à 14 attentats, parmi lesquels 3 tentatives et une reconnaissance (n° 1, 5, 8, 9, 10, 11, 15, 18, 20 a et b, 22, 23, 29, 30) dans lesquels est comprise l'explosion de l'écluse près de Rancenay en septembre 1942. Onze autres attentats furent ordonnés par lui (n° 2, 6, 14, 16, 19, 21, 24, jusqu'à 27 et 31) et les prépara également en partie en distribuant des armes et des explosif. Il était le gérant de l'important dépôt d'armes, munitions et missiles du Détachement. En outre il instruisait ses partisans dans le m des armes, explosifs et maintenait la liaison avec les services supérieur F T.P.

Lettre à ses parents

à Monsieur et Madame Charles SIMON, à Larnod.

Mes chers parents,

Je vous écrits ces quelques lignes pour vous annoncer que la grâce m'a été refusée, et que je vais être fusillé ce matin, dimanche 26 septembre. Je me suis confessé hier, et j'ai reçu la communion. Je pense à vous, à tous mes camarades, à mon village.

Je vous demande de faire dire des messes pour moi, de prendre soin de mes arbres afin que vous ayez un souvenir de moi. Soyez courageux comme je le serai moi-même. Sachez que ma dernière pensée fut pour vous, pour ma Patrie, pour Dieu, pour la Vierge. Au revoir, près de Dieu.

Marcel.

Lettre à sa soeur et son frère

à Monsieur et Mademoiselle SIMON, Robert et Germaine,

Mon cher Frère, ma chère Sœur,

Je vous annonce une douloureuse nouvelle ; la grâce m'ayant été refusée, je vais être fusillé ce matin. Je vous demanderai de prier pour moi, de vous montrer très courageux. Je n'écris pas à Henri, car il a assez de chagrin comme ça.

Sachez que je pense à vous, à tous mes camarades, à toute ma famille, à chez Louis, chez Pointurier, chez Ligier, chez Dupuy, à mon parrain Armand et à ma marraine.

Adieu, au Ciel.

Marcel.

Lettre à son parrain

à Monsieur BUTTET Armand, à Pugey.

Mon cher Parrain,

Je t'écris ces quelques lignes pour t'annoncer que je vais mourir dans quelques heures. Je t'écris pour toi et pour tous les camarades de la J.A.C., Dartevelle, Camille, Louis, Estanave, Gaillard, Alix, les Bouquet, Delphin, ect...

Je pense que, après la guerre, vous ferez renaître la J.A.C., que vous garderez au fond du cœur une pensée pour votre camarade, que vous prierez pour lui.

Tâche de remonter le moral à ma famille, et au revoir, là-haut.

Marcel.

Lettre à son cousin

à Monsieur André LIGIER, à Larnod.

Mon cher Cousin,

Je t'écris ces quelques lignes pour te dire que je vais être fusillé ce matin, dimanche. Je pense à toi et à tous mes camarades. Je te dis adieu, ainsi qu'à toute la famille. Je pense aussi à Tetelle, à Popol, à Loulou, ect...

Sache que c'est en chrétien, en Français que je meurs.

Vive la France.

Ton cousin.

Marcel.

Lettre au Curé 

à Monsieur le Curé de Pugey.

Cher Monsieur le Curé,

C'est un de vos paroissiens qui vous écrit pour vous annoncer qu'il va mourir ; c'est en Français, en chrétien qu'il mourra. Je vous demande de prier pour moi, de faire savoir à l'abbé Hugues que son camarade est mort en brave, ayant reçu l'absolution et la Sainte Communion. Vous consolerez ma famille. Je forme des vœux pour que, avec la paix, renaisse dans la paroisse la J.A.C. pour laquelle j'ai milité.

Marcel.

bottom of page