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Georges Rothamer

Georges, Gérard ROTHAMER dit « Delphin 722 »

Naissance: Né le 16 mars 1919 à Boussières

Décès: 26 septembre 1943 à la citadelle de Besançon

Statut: Fusillé

Domicile: Boussières (marié le 27 décembre 1941 à Boussières avec Simone Retrouvey et était père d’un enfant)

Métier: Serrurier puis maréchal-ferrant

Parents: Georges Rothamer (mécanicien) et Élisa, Odile Courbet (sans profession)

Rôle dans la résistance: (dès mars 1943) Attentats : 15, 18, 19, 23, 27, 29, 31

Arrestation: Arrêté le 2 juillet 1943, à Boussières par la Sipo-SD

Condamnation: A la peine mort

Exécution: 26 septembre 1943 à 8h25 à la citadelle de Besançon

Décorations: Médaille militaire + Médaille de la Résistance + Croix de guerre +

mention « Mort pour la France »

Extrait du jugement du tribunal militaire

L'accusé ROTHAMER est serrurier à Boussières (Doubs), marié et père d'un enfant d'un an. Il a été mobilisé de novembre 1939 à décembre 1940 à son régiment de D.C.A. à Lyon. Il a deux sœurs et deux frères dont l'un est tombé au front et dont l'autre s'est enfui de son domicile, parce que ne voulant pas aller travailler en Allemagne.

Vers la mi-avril 1943, l'accusé SIMON, qu'il ne connaissait pas jusque là, lui demanda s'il voulait entrer dans le mouvement de résistance. Comme SIMON lui racontait que son frère en fuite était secouru par l'organisation et qu'en outre son beau-frère RETROUVEY s'était déclaré prêt à collaborer à l'organisation, l'accusé accepta. Au bout de quelques jours il fut déjà convoqué à participer à l'attentat aux explosifs contre le fort de Montfaucon. L'accusé reçut le nom de "Delphin" et fut nommé chef d'un groupe auquel appartenaient, en dehors de lui-même, son frère fugitif ROTHAMER, son beau-frère RETROUVEY, les frères Marcellin et Roger PUGET et l'instituteur ROUSSEY, tous de Boussières. Un revolver lui fut remis par SIMON pour l'attentat de Montfaucon. Par la suite, il prit part à 6 attentats (n° 18, 19, 23, 27, 29, 31), en ce qui concerne le dernier, il est vrai, seulement comme conseiller. Lors de plusieurs attentats l'accusé était porteur d'un revolver. Il savait que les malfaiteurs qui pénétrèrent dans la demeure du maire de Montferrand, avaient des armes sur eux. Il prit part une fois à un exercice de tir et connaissaient les motifs et buts des attentats aux explosifs et autres attentats exécutés par les membres des F.T.P. Bien que l'aubergiste DARD, de Boussières qui avait appris son adhésion à l'organisation, lui ait fait des reproches à ce sujet, l'accusé n'osa pas se retirer de l'organisation, c'est-à-dire qu'il savait que les membres ne voulant plus marcher devaient être traités comme des traîtres. Il prétend avant tout être entré dans l'organisation parce qu'il voulait protéger son frère fugitif et éviter à sa mère, après la mort de son frère tombé, d'autres chagrins.

Lettre à ses parents

à Monsieur et Madame ROTHAMER, à Boussières.

            Bien chers Parents et chère femme, ma petite fille chérie.

            Je vais être fusillé dans un instant, et je viens vous dire un dernier adieu. J'ai vu le curé hier, je mourrai en chrétien. Je viens vous demander d'être très courageux, à tous, et de ne pas abandonner ma petite fille chérie. Je vous demande pardon pour les peines que je vous ai faites. Si je vous avais témoigné plus de tendresse, et si j'avais plus aimé ma petite Simone et ma fille, je ne serais pas ici.

            J'embrasse tendrement ma petite femme, ma gosse adorée. J'embrasse toute la famille. Votre fils.

Georges.

 

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Lettre à sa femme

à Madame Georges ROTHAMER, à Boussières.

            Ma petite femme adorée,

            Je t'écris pour la dernière fois ; ils sont venus me réveiller tout à l'heure pour me le dire ; donc dans un instant, je serai fusillé. Je meurs en chrétien, et mes dernières pensées sont pour vous tous.

            Élevez bien ma petite chérie ; unissez-vous tous pour en faire une jeune fille modèle. Je t'embrasse tendrement ainsi que ma petite gosse, mes sœurs, mon frère, mes beaux-frères, tes parents, ma petite maman chérie et mon papa si dévoué. Aimez-vous tous. Je vous confie ma fille.             Vive la France.

Georges.

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